Les calculs urinaires
Les calculs urinaires, aussi appelés lithiases urinaires, sont des formations solides composées de minéraux qui se développent dans les reins ou les voies urinaires. Ils peuvent être responsables de douleurs intenses et de complications s’ils ne sont pas pris en charge correctement.
Quelles sont les causes des calculs urinaires ?
Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition de calculs :
Hydratation insuffisante : l’urine trop concentrée facilite la cristallisation.
Facteurs alimentaires : excès de sel, de protéines animales, ou d’oxalates (présents dans certains légumes ou chocolats).
Prédispositions génétiques ou antécédents familiaux.
Maladies métaboliques : hypercalciurie, hyperuricémie, cystinurie, etc.
Anomalies anatomiques ou infections urinaires chroniques.
Traitement de la crise aiguë : la colique néphrétique
La colique néphrétique est souvent le premier symptôme : douleur brutale, intense, localisée au flanc, irradiant parfois vers le bas ventre ou les organes génitaux.
Le traitement repose sur :
Les antalgiques puissants (anti-inflammatoires, morphiniques si besoin).
L’hydratation adaptée, sous surveillance.
Un bilan radiologique (échographie, scanner sans injection) pour localiser le calcul et évaluer sa taille.
Un petit calcul (inférieur à 6 mm) a souvent des chances d’être évacué spontanément. Au-delà, une intervention peut être nécessaire.
Les traitements interventionnels
1. Urétéroscopie (URS)
Technique mini-invasive, introduite par voie naturelle via l’urètre.
Un endoscope est remonté jusqu’au calcul dans l’uretère ou le rein.
Le calcul est fragmenté (souvent par laser) puis retiré.
Pas d’incision, récupération rapide.
2. Mini-néphrolithotomie percutanée (Mini-PCNL)
Recommandée pour les calculs plus volumineux (>2 cm) ou complexes.
Accès direct au rein via une petite ponction dans le dos.
Un tube fin permet d’introduire les instruments pour fragmenter et aspirer les calculs.
Méthode efficace, avec une hospitalisation courte et un taux de succès élevé.
Le choix de la technique dépend de la localisation, taille, dureté du calcul, et des antécédents du patient.
Recommandations de suivi
Après le traitement, un bilan métabolique peut être proposé pour rechercher une cause sous-jacente (analyse des urines, prise de sang, analyse du calcul si récupéré).
Un suivi régulier est essentiel pour :
S’assurer de l’absence de récidive.
Adapter les conseils hygiéno-diététiques.
Réaliser un contrôle radiologique selon le type de calcul.
Conseils d’hygiène de vie et prévention
Pour limiter les récidives :
Boire au moins 2 à 2,5 litres d’eau par jour, répartis sur la journée.
Limiter le sel et les protéines animales (viande rouge, charcuterie).
Éviter les excès d’aliments riches en oxalates : Thé noir, café, toute formes de noix, épinards, rhubarbe, chocolat noir…
Maintenir un poids stable et lutter contre la sédentarité.
Adapter son alimentation selon la nature du calcul (oxalate de calcium, acide urique, cystine…).