Troubles urinaires chez l’homme et la femme

Les troubles urinaires sont fréquents et peuvent concerner aussi bien les hommes que les femmes. Bien que les symptômes puissent sembler similaires, les causes et les traitements varient selon le sexe. Il est essentiel de consulter un urologue pour poser un diagnostic précis et proposer une prise en charge adaptée.


Chez l’homme : les troubles urinaires masculins

Chez l’homme, les troubles urinaires sont souvent regroupés sous le terme de Symptômes du Bas Appareil Urinaire (SBAU). Ces symptômes incluent :

  • des envies fréquentes d’uriner,

  • un jet faible ou entrecoupé,

  • une sensation de vidange incomplète,

  • ou encore des envies pressantes (urgenturies), parfois avec fuites.

Les causes possibles

L’une des causes les plus fréquentes chez l’homme de plus de 50 ans est l’Hypertrophie Bénigne de la Prostate (HBP), souvent associée à une hypertension cervico-prostatique qui gêne l’évacuation normale de l’urine.

Cependant, d’autres pathologies peuvent donner des symptômes similaires :

  • Sténose de l’urètre (rétrécissement du canal urinaire),

  • Infection urinaire,

  • Calculs vésicaux ou

  • Certaines maladies neurologiques.

Le bilan diagnostique

Un bilan urologique est indispensable pour orienter le diagnostic. Il peut comprendre :

  • Un ECBU (analyse des urines) pour rechercher une infection,

  • Une échographie de la vessie et de la prostate,

  • Une débimétrie urinaire (mesure du débit urinaire),

  • Parfois une cystoscopie (exploration visuelle de la vessie et de l’urètre),

  • Et dans certains cas, un bilan urodynamique pour analyser le fonctionnement de la vessie et du sphincter.

  • Le score IPSS est d’une grande aide pour identifier l’importance et les symptômes prédominants

Les traitements

Ils dépendent de la cause retrouvée : médicaments pour soulager les symptômes ou traiter la prostate, gestes endoscopiques ou chirurgie dans certains cas.


Chez la femme : les troubles urinaires féminins

Chez la femme, les troubles urinaires sont également fréquents, mais leur origine est souvent différente.

L’hyperactivité vésicale

Ce trouble se manifeste par :

  • des envies pressantes et fréquentes,

  • parfois accompagnées de fuites urinaires par urgenturie.

Les causes peuvent être diverses : troubles neurologiques, infections urinaires récidivantes, anomalies du plancher pelvien, ou parfois aucune cause précise n’est retrouvée.

L’incontinence urinaire d’effort

Elle se traduit par des fuites involontaires lors d’un effort : toux, éternuement, rire ou activité physique. Elle est souvent liée à :

  • une hypermobilité cervico-urétrale (affaiblissement du soutien de l’urètre),

  • ou à une insuffisance sphinctérienne (défaut de fermeture de l’urètre).

Il est important de bien différencier cette forme d’incontinence de celle liée à l’urgenturie, car le traitement sera différent.

Le bilan diagnostique

Comme chez l’homme, le bilan comprend :

  • Un ECBU pour exclure une infection,

  • Une échographie vésicale,

  • Une débimétrie,

  • Parfois une cystoscopie,

  • Et un bilan urodynamique dans les cas complexes ou avant une intervention.

Les traitements

Ils varient selon le type d’incontinence :

  • rééducation périnéale, médicaments, neuromodulation pour l’hyperactivité,

  • ou solutions chirurgicales mini-invasives (comme les bandelettes sous-urétrales) pour l’incontinence d’effort.